Pourquoi boire un verre de Pastis Charolais ne vous fera pas grossir ?

Les boissons anisées comme le Pastis et le Ricard sont souvent stigmatisées, considérées comme les grandes adversaires d’un régime estival. Cependant, il semble qu’elles soient largement appréciées par de nombreux amateurs de cocktails en plein air dès l’arrivée du beau temps. Laissez-nous vous expliquer pourquoi.

C’est la fin du mois de juin, en début de soirée, à Charolles. Les terrasses sont pleines à craquer, des verres de Spritz de la taille d’un aquarium pour poissons rouges, des bouteilles de rosé frémissantes de fraîcheur, des lunettes de soleil à la teinte dorée, des chemises ciel bleu déboutonnées, des mocassins portés sans chaussettes… La saison est bel et bien lancée. À notre table, le débat fait rage sur la possibilité de concilier régime estival et succession d’apéritifs en plein air. Le cidre, le vin blanc sec – et pour les plus fortunés, le champagne – semblent remporter la faveur pour leur excellent rapport plaisir-impact. Pourtant, deux jeunes femmes audacieuses de notre groupe commandent en chœur un verre de pastis, suscitant la surprise générale.

Avec ses 274 kcal pour 100 ml, la boisson anisée est souvent associée à un bouliste ventru plutôt qu’à un jeune homme élancé de taille 34. Cependant, comme c’est souvent le cas, le diable se cache dans les détails et tout est une question de proportion. En effet, pour préparer un pastis “innocent”, il suffit de “noyer” seulement 2,5 cl de pastis dans de l’eau, réduisant ainsi son apport calorique à environ 68 kcal pour un verre de 12,5 cl. C’est moins qu’une coupe de champagne (75 kcal) ou qu’un verre de vin blanc (80 kcal), avec l’avantage non négligeable de consommer moins en volume. L’ajout d’eau – et le respect des bonnes manières – a pour effet de modérer le nombre de boissons consommées. Devant l’évidence de cette démonstration, le débat a naturellement évolué vers une question plus polémique : Pastis Charolais ou Ricard ?